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Le Ministre des Comptes Publics découvre la métallurgie des poudres chez Evamet au Creusot

LE CREUSOT : Olivier Dussopt a découvert la métallurgie des poudres et les outils au carbure de tungstène, chez Evamet, un savoir-faire maîtrisé depuis plus de 70 ans

Le Ministre des comptes publics a visité l’entreprise qui vient de bénéficier d’une aide de 800.000 euros, dans le cadre du plan de relance, pour un investissement de 1,6 million d’euros. Evamet, avec ses outils au carbure de tungstène rayonne jusqu’en Chine et fournit notamment SAFRAN, PSA, Framatome…

13/09/2021

C'est un savoir-faire qui aurait pu tomber dans les oubliettes. L'activité lancée au Creusot en 1949, pour la fabrication d'outils au carbure de tungstène, avait failli disparaître. Mais Michel Gane, alors dirigeant de l'entreprise, avait convaincu l'Etat qu'il était plus judicieux d'injecter de l'argent dans l'entreprise Carbex, plutôt que de verser des primes de licenciements.

Depuis l'activité a été reprise par Benjamin Jullière et Kathia Fodil-Lemelin, les dirigeants du groupe Evatec-Tools. Carbex est devenu EVAMET et l'atelier continue de produire des pièces d'usure et des outils de découpe au carbure de tungstène. Le carbure de tungstène a deux fois plus de densité, est deux fois plus lourd que l'acier.

Le groupe Evatec-Tools, qui est aussi implanté à Vaux en Velin, à côté de Lyon, à Montbrison et à Thionville, emploie 100 personnes, dont plus d'un tiers dans son usine du Creusot qu'Olivier Dussopt, a découvert ce lundi après-midi, en présence de David Marti, maire du Creusot et président de la communauté urbaine, de Rémy Rebeyrotte, député de Saône-et-Loire, de Laëtitia Martinez, vice-présidente du Conseil Régional et Jean-Claude Lagrange, conseiller régional, mais aussi de Julien Charles, préfet de Saône-et-Loire.


La 1ère imprimante 3D au tungstène de France

L'entreprise EVAMET est celle de contrastes. Entre les machines du début qui fonctionne encore, et les machines de demain qui offrent un véritable bon technologique. Comme cette imprimante 3D au carbure de tungstène qui est la seule en France et parmi les seules en Europe et au Monde.

Olivier Dussopt a encore pu découvrir d'autres machines robotisées et automatisées qui ont propulsé Evamet dans les technologies du 21ème siècle concernant la métallurgie des poudres. C'est le cas de cette rectifieuse qui travaille non pas à l'eau comme ou pourrait le croire, mais avec une huile de synthèse à 23 ou 24 degrés, température requise et gage de qualité.


Dans cet univers du milieu du 20ème siècle, où a été réussi une mutation pour être une PME phare dans le nouveau siècle et le nouveau millénaire Evamet perpétue un savoir-faire unique en France.

Demain, la métallurgie des poudres sera sublimée, car elle offre des garanties que les soudures mêmes les plus sûres ne peuvent assurer aussi longtemps qu'on le voudrait. Et c'est toute l'importance du projet Calhispo, porté par la ville du Creusot et par la Communauté Urbaine, qui va se concrétiser prochainement, sur le site industriel, ainsi David Marti l'a souligné devant Olivier Dussopt, au cours de la visite.


70 ans d'âge et de savoir faire sur la métallurgie des poudres

De nombreuses industries et technologies, dont le nucléaire et l'aéronautique, pour ne citer qu'elles, ont besoin que la métallurgie des poudres fasse un bon en avant. Du côté d'EVAMET certaines pièces et outils fabriqués sont pratiquement d'une dimension chirurgicale.

L'objectif de Calhispo est d'aller encore plus loin pour réaliser des pièces toujours plus volumineuses et répondant aux besoins d'autres industriels.

Evamet au Creusot maîtrise la technologie et travaille sur d'autres. Aujourd'hui EVAMET a des compétences reconnues jusqu'en Chine, mais aussi au Luxembourg et au Canada, pour son savoir-faire, autant que pour sa qualité, souligne Kathia Fodil-Lemelin.
L'export c'est 25% de l'activité d'EVAMET. En France, SAFRAN, Aubert et Duval, mais encore PSA sont au rang de ses principaux clients. Mais aussi Massilly que le Ministre a visité lundi matin.

On mesure donc combien les 800.000 euros, amenés par l'Etat, dans le cadre du plan de relance, sont une ressource vitale pour l'entreprise creusotine qui forme elle-même ses futurs collaborateurs, notamment par la voie de l'alternance. Pour la recherche Evamet travaille en permanence, notamment avec le CEA à Grenoble.


Alain BOLLERY (Photos Alain BOLLERY)